ENA MENSUEL

 

La revue des Anciens �l�ves de l'Ecole Nationale d'Administration

NUM�RO HORS-SERIE, "POLITIQUE ET LITT�RATURE", D�CEMBRE 2003

 

 

STEFAN ZWEIG

 

OU LE COSMOPOLITISME HUMANISTE

 

 

par Karim Emile BITAR

 

 

 

�Toute ombre, en dernier lieu, est fille de la lumi�re et seul celui qui a �prouv� la clart� et les t�n�bres, la guerre et la paix, la grandeur et la d�cadence, a vraiment v�cu.�

                                                                                              Stefan Zweig

 

�C�est en Stefan Zweig que s�est incarn�e, aux jours les plus sombres de la tourmente europ�enne, quand tout semblait d�truit, la foi inalt�rable en la communaut� intellectuelle de l�Europe, la grande Amiti� de l�Esprit, qui ne conna�t pas de fronti�res.�

                                                                                              Romain Rolland

 

�Le monde ma propre langue est perdu pour moi. Ma patrie spirituelle, l�Europe, s�est an�antie elle-m�me. Il fallait � soixante ans des forces exceptionnelles pour tout recommencer � nouveau et les miennes sont �puis�es par des ann�es d�errance sans patrie. Aussi, je juge pr�f�rable de mettre fin, � temps et la t�te haute, � une vie pour laquelle le travail intellectuel a toujours repr�sent� la joie la plus pure et la libert� individuelle le bien supr�me sur cette terre. Je salue tous mes amis ! Puissent-ils voir encore les lueurs de l�aube apr�s la longue nuit ! Moi, je suis trop impatient. Je les pr�c�de.�

                                                                                              Stefan Zweig  

 

�La mort de Zweig p�se sur notre temps, pr�cis�ment parce qu�elle a �t� non celle d�un romantique exalt� ou d�un aigri, mais  d�un sage. De m�me un sto�cien s�ouvrait les veines dans sa baignoire, parce qu�il ne voyait pas plus �loquente fa�on de protester contre les crimes du mauvais empereur.�

                                                                                              Jules Romains

 


       

 

Plus de soixante ans apr�s sa mort, Stefan Zweig demeure l�un des �crivains les plus lus de par le monde. Certains sondages disent m�me qu�il serait le romancier le plus appr�ci� des 16-34 ans. Le succ�s populaire est confort� par l�estime que lui portent les critiques litt�raires, ce qui est assez rare pour �tre soulign�. Pourtant, certains clich�s perdurent : un mondain superficiel, un �crivain de salon au sentimentalisme exacerb�, un grand dandy voyageur, un s�ducteur bourgeois, dernier repr�sentant d�un monde aujourd�hui disparu, le Monde d�hier, celui de la Vienne des ann�es 10, capitale des Arts et Lettres, du cosmopolitisme et de la l�g�ret� : voil� ce que retiennent de Zweig les critiques press�s, soucieux de ranger d�finitivement dans une de leurs cat�gories poussi�reuses et pr��tablies un homme insaisissable. Sans doute les clich�s ci-dessus mentionn�s contiennent-ils une part de v�rit�, mais ils sont loin d��tre suffisants pour comprendre un homme aux multiples facettes, un homme qui apr�s avoir �puis� ses derni�res forces et ses ultimes r�serves pour faire passer son message de paix et d�humanisme, a d�cid�, le 21 F�vrier 1942, dans la ville br�silienne de P�tropolis, de mettre fin � son existence, de rejoindre ceux qui ont refus� de vivre au temps de la barbarie et des t�n�bres et qui ont choisi la nuit. Nous ne pouvons que nous incliner avec respect devant le choix qui fut le sien de mettre fin � ses jours. Il a pay� de sa vie son allergie visc�rale � toutes les formes de totalitarismes.

 

Essayer de comprendre Zweig, c�est certes se plonger dans les tr�fonds de l��me humaine, c�est revenir sur la page la plus noire du XX�me si�cle et de l�histoire des hommes, celle de la mont�e et des triomphes du totalitarisme hitl�rien. Mais au-del� du fait que l�itin�raire de Zweig est embl�matique de la situation d�une certaine �lite intellectuelle europ�enne face au totalitarisme, si Zweig peut ind�niablement nous aider � trouver des rep�res dans le monde embrum� dans lequel nous vivons aujourd�hui, c�est parce qu�il fut le plus brillant repr�sentant d�un cosmopolitisme humaniste qui a aujourd�hui mauvaise presse, alors que ressurgissent les nationalismes de toutes sortes qui se plaisent � fustiger les � ï¿½lites mondialis�es ï¿½, et aussi � l�heure o� certains penseurs � post-modernes ï¿½ ne cachent plus leur hostilit� � la notion m�me d�humanisme. Revenir sur la jeunesse de Zweig, c�est tenter de faire revivre un monde o� l��motion, l�intelligence, la finesse, le d�sir d�harmonie auraient leur place.

 

Issu d�une famille d�industriels ais�e, habitant les quartiers chics, Zweig a une jeunesse de dilettante. Intellectuel, m�lancolique, r�veur, esth�te, sa fortune familiale lui permet de vaguer  et de consacrer son temps aux nourritures spirituelles, � s�enivrer des m�lodies de Johan Strauss et d�Arnold Sch�nberg, � lire Goethe, Schiller, Rainer Maria Rilke et les romantiques germanophones. Millionnaire, le p�re de Zweig n�est par pour autant un arriviste pr�tentieux. Distingu�, modeste et discret, il appr�cie la sensibilit� et les penchants litt�raires de Stefan. L�enfant rappelle curieusement le Marcel Proust de La Recherche, attendant dans sa chambre, un livre � la main, le baiser maternel. L�adolescent viennois passe des apr�s-midi enti�res dans les caf�s � la mode, comme le Beethoven ou le Griensteidl, o� l�on tenait � la disposition des clients la presse nationale et internationale, que Zweig d�vore quotidiennement, en buvant un chocolat chaud et avant de faire sa partie d��checs. Rien de ce qui est humain ne lui est �tranger, m�me s�il conserve un certain recul que d�aucuns qualifieront de cynisme, mais qui n��tait sans doute qu�une fa�on de se prot�ger, � la fois du monde ext�rieur et de sa propre sensibilit�.  Dans une Vienne multi-ethnique et multi-culturelle, mosa�que de communaut�s, il suit les cours de philosophie de l�Universit� locale, sans toutefois se poser de questions sur son identit�. Juif, il n�a pas pour autant re�u d��ducation religieuse. Le probl�me de l�int�gration ne se pose pas pour celui qui se consid�re comme un citoyen du monde, un homme libre, ouvert et tol�rant, pur produit de la soci�t� viennoise de l��poque de Fran�ois-Joseph.

      

    Tr�s vite atteint par la fi�vre de l��criture, il �crit des courtes nouvelles, dont les premi�res ne trouveront pas d��diteur. Stefan n�a pourtant que 19 ans lorsqu�il publie Dans la neige, texte concis et fulgurant publi� par le philosophe Martin Buber dans un journal dirig� par Theodore Herzl. Dans la neige retrace l�histoire d�une petite communaut� juive du Moyen-�ge en lutte contre le fanatisme et l�intol�rance, poursuivie par les � flagellants ï¿½. Cette nouvelle appara�tra, un demi-si�cle plus tard, comme une m�taphore a posteriori, une pr�figuration du nazisme. Ce n�est pas toutefois pas Dans la neige qui rendra Zweig c�l�bre, mais un petit recueil au titre �vocateur Les Cordes d�argent. Le jeune dandy est encens� par les plus grands, dont Rilke, il r�v�le une sensibilit� d�brid�e et une ma�trise peu commune. Herzl lui ouvre alors les colonnes du plus prestigieux des quotidiens viennois, Neue Freie Press, dans lequel Zweig publie un feuilleton en premi�re page qui consacre le jeune homme de 20 ans dans les milieux intellectuels de l�Empire.

 

     Riche, c�l�bre, Zweig ne se d�partira jamais d�une certaine simplicit� qui fait sa grandeur. Modeste, tol�rant, il consid�re chaque �tre humain qu�il rencontre comme une fin en soi, le juge sur ses qualit�s profondes et non sur sa condition sociale. Sa sympathie naturelle, instinctive va � ceux qui souffrent, dans leur chair ou dans leurs �mes, ceux qui, pour une raison ou pour une autre, se retrouvent d�sesp�r�s, cass�s par la vie.  Pour lui, ce qui compte le plus dans l�ordre humain, c�est pr�cis�ment ce qui ne se compte pas, ce qui est invisible � l��il nu, inquantifiable, hors de port�e des statisticiens, ce qu�on ne voit qu�avec le c�ur. Son insatiable curiosit� am�nera Zweig � consacrer sa vie enti�re au voyage et � la d�couverte. Non pas uniquement la d�couverte des Pays, villes et paysages, titre donn� au recueil contenant ses carnets de voyage, mais d�abord et surtout � la d�couverte et l��me humaine et de ses insondables myst�res. Ses � ann�es d�errance ï¿½, comme il les appellera plus tard, le conduiront notamment � Paris et � Bruxelles. A Paris, il effectue une sorte de p�lerinage sur le chemin du po�te qui l�a profond�ment �mu, Paul Verlaine le tortur�, l��corch� vif, l�homme des Romances sans paroles. Avec Verlaine, Zweig a en commun d��tre un �ternel fl�neur, un esth�te, un homme ayant toujours refus� de se d�partir de sa part de f�minit�. En Belgique, Zweig rencontrera Emile Verhaeren, dont il deviendra le biographe. Verhaeren est le prototype du po�te au grand c�ur, de l��crivain d�bordant de chaleur humaine, exalt� par les valeurs cardinales que sont l�amiti�, la complicit�, la fraternit�. Le po�te flamand est celui qui a transpos� en po�sie les mutations, les drames et les souffrances de la r�volution industrielle. Zweig d�couvrira � travers lui la grandeur et la d�cadence de la modernit�. Bien mieux que les volumineux ouvrages de Karl Marx ou de Kautsky, les po�mes d�Emile Verhaeren permettent de comprendre l�ali�nation de l�homme moderne face aux nouvelles formes de travail et aux Villes tentaculaires.

 Parmi les ma�tres � penser, les ma�tres � sentir, les ma�tres de vie rencontr�s par Zweig durant sa jeunesse et qui l�ont profond�ment marqu�, il faut �galement citer Romain Rolland. A l�immense talent d��crivain de l�auteur de Jean-Christophe vient s�ajouter un id�alisme que Zweig fera le sien. Au fil d�une correspondance qui durera plus de trente ans et d�passera les 800 lettres, Rolland transmet � son admirateur autrichien la conviction que l�Europe est en danger, qu�elle est condamn�e � la d�ch�ance si elle ne parvient pas � rassembler ses fils et ses filles, � les unir autour d�une vision d�avenir et d�une compr�hension du pass�. C�est l�Europe des Lettres, l�Europe de la Musique, l�Europe de la Culture qui doit venir � bout et terrasser l�Europe des nationalismes, des haines ancestrales, des clivages artificiels savamment maintenus en place par des gouvernants incultes et avides de pouvoir. A ces affinit�s intellectuelles avec Romain Rolland viennent s�ajouter de frappantes similitudes dans la personnalit�. Les deux hommes ont en commun d��tre de tr�s grands sensibles, de croire aux forces de l�esprit, d��tre des lecteurs boulimiques de livres et de revues. Et surtout d��tre tout deux de grand r�veurs. � L�homme qui pense est un nain ; l�homme qui r�ve est un g�ant ï¿½, �crivait H�lderlin.

 

                           Pour ces europ�istes de c�ur et d�esprit qu��taient Zweig et Rolland, la premi�re guerre mondiale est une �preuve �minemment douloureuse. Zweig s��tait �galement impr�gn� au d�but des ann�es 1910, des id�es de nombre d�intellectuels pacifistes et antimilitaristes, notamment sa compatriote Bertha von Suttner, l�irlandais cosmopolite James Joyce ou encore Heinrich Mann, � qui nous devons L�Ange bleu. Lorsque la guerre �clate en Ao�t 1914, Zweig est indign� par l�attitude de la bourgeoisie viennoise, qui continue de vaquer � ses occupations et t�moigne d�une insouciance affligeante. Il tente de soulager autant qu�il peut les souffrances engendr�es par la guerre en s�engageant dans une association caritative, la Croix Jaune et Noire. Contrairement � son ami Verhaeren qui, par d�pit, verse dans le nationalisme, Zweig reste fid�le � ses id�aux. Il se plonge dans le travail et l��criture. Il retrouve une lueur d�espoir lorsqu�il d�couvre Au dessus de la m�l�e, superbe texte empreint d�id�alisme que son ami Romain Rolland lui envoie depuis la Suisse, exil helv�tique qu�il emploie, sans grand succ�s, � mobiliser les �crivains et intellectuels europ�ens pour que ceux-ci s�unissent et r�clament ensemble l�arr�t des hostilit�s. Mais rares sont ceux qui, durant cette premi�re guerre mondiale iront jusqu�au bout de leurs id�es, rares sont ceux qui pour affirmer leur message d�humanisme et d�universalisme prendront le risque de se faire accuser de tra�trise et de d�faitisme par les pr�tendus � patriotes ï¿½ de leurs nations respectives. Et c�est pr�cis�ment durant cette guerre que Zweig, celui que l�on accuse d��tre un na�f, un doux r�veur inapte � comprendre les soi-disant vrais enjeux, ceux de la realpolitik et des rapports de force, t�moignera de son extraordinaire lucidit� et de sa clairvoyance. Il est le premier � r�aliser et � �crire que la guerre de 14-18, loin d��tre une de ces r�currentes et sempiternelles querelles entre voisins, allait bel et bien tourner une page dans l�histoire mondiale, en mettant un terme � ce que les historiens appelleront plus tard � l�apog�e de l�Europe ï¿½. Dix-huit mois � peine � peine apr�s le d�but de la guerre, Zweig pronostique que celle-ci, en tout �tat de cause, s�ach�vera par une d�faite de l�Europe toute enti�re, qui devra c�der la place � ces nouvelles grandes puissances internationales que sont les Etats-Unis et le Japon. Zweig signale �galement les dangers du pangermanisme, notamment le risque pour l�Autriche de perdre sa sp�cificit� et ses caract�ristiques propres.

                           En 1917, Zweig quitte Vienne pour Zurich afin d�assurer la promotion de sa derni�re �uvre, J�r�mie, une belle parabole dont l�objectif �tait de souligner que si la guerre, dans toute son absurdit�, peut tuer des hommes, elle ne pourra jamais venir � bout de l�esprit d�un peuple. J�r�mie fut un �norme succ�s de librairie. Souhaitant l�adapter � la sc�ne, il s�installe pour quelque temps en Suisse, o� il retrouve une certaine joie de vivre, participe � la vie sociale et culturelle. Il rencontre � Zurich un bon nombre de r�volutionnaires russes, qu�il s��chine � vouloir convaincre que le bolch�visme est une solution fallacieuse et ne pourra redonner sa libert� aux populations opprim�es par le tsarisme. Il retrouve son ami Hermann Hesse, donne plusieurs conf�rences au cours desquelles il mart�le inlassablement son message de paix. Apr�s cet interm�de helv�tique, Zweig d�cide de faire un retour aux sources, de retrouver sa ville de Salzbourg, au charme in�gal�.

                           Une fois la guerre termin�e, Zweig s��loigne quelque peu du registre de la Nouvelle et r�dige une s�rie d�essais biographiques, dans lesquels il s�efforce de rendre hommage � quelques hommes qui l�ont marqu�, sur lesquels il s�est appuy� dans les moments difficiles. Ses talents de biographes se r�v�leront aussi impressionnants que l�art du nouvelliste. Il s�attaque aux plus grands, � ceux qui comme lui ont cherch� � peindre par la plume la soci�t� de leur �poque, � p�n�trer un univers obscur et psychologique. De Balzac, il retiendra l�app�tit d�bordant, app�tit de vivre, app�tit d��crire, app�tit de comprendre, de d�peindre, de d�masquer les hypocrisies d�une soci�t� bourgeoise men�e par l�ambition, le sexe, l�argent, une soci�t� pleine de mesquineries et de petitesses, emp�tr�e jusqu�au cou dans une implacable et affligeante m�diocrit�. Chez Dosto�evski, Zweig admirera non seulement le conteur, mais aussi et surtout celui qui a r�ussi � traduire en �crits l�ab�me psychologique dans lequel peuvent s�enfoncer les hommes. Les fr�res Karamazov ne repr�sentent-ils pas, chacun � sa mani�re, les grands courants de pens�e qui au XIX�me si�cle m�neront l�humanit� vers des gouffres ou des sommets ? Dans son texte sur le docteur Freud, Stefan Zweig r�v�lera beaucoup plus de lui-m�me que de son c�l�bre compatriote. De fait, plusieurs th�ses pourraient �tre �crites sur l�aspect psychanalytique de l��uvre de Zweig, �uvre p�n�tr�e par les th�mes de la souffrance morale, du refoulement, de la sexualit� face � la morale bourgeoise. Dickens, quant � lui, fascinera Zweig parce que sa lucidit� restera empreinte d�humanisme et d�esp�rance. Aucun des travers de la soci�t� ne lui �chappe, mais ci et l� surgit une lueur qui pousse � continuer le combat, incite � ne point d�sesp�rer et � jeter toutes ses forces dans la bataille pour un monde plus juste.

         La suite de la vie de Zweig est mieux connue. On peut regretter qu�en 1941, cette lueur d�esp�rance qu�il appr�ciait chez Dickens n�ait pas �t� au rendez-vous, mais il ne nous appartient pas de juger son acte ultime. Toutefois, ce rapide survol de ses ann�es de jeunesse nous am�ne � nous demander si Stefan Zweig ne serait pas aujourd�hui plus que jamais un �crivain moderne et un intellectuel on ne peut plus d�actualit�, tant il est vrai que sa vie, son �uvre et son message semblent �tre la meilleure antidote � Samuel Huntington et au choc des ignorances abusivement qualifi� de choc des civilisations. 

  

                                                                                                                      Karim Bitar

 

                                                                                             

Pour aller plus loin :

 Parmi les tr�s nombreux ouvrages consacr�s � la vie et � l��uvre de Zweig, signalons trois biographies : la plus agr�able � lire est celle de Dominique Bona (Stefan Zweig, L�ami bless�, Plon). On ressent chez Dominique Bona une v�ritable empathie pour Zweig et une compr�hension de ses tourments. Pour une biographie un peu plus �rudite, mais aussi plus indigeste, on se reportera avec int�r�t � l�oeuvre de Serge Niemetz (Stefan Zweig, le voyageur et ses mondes, Belfond). Finalement,  le londonien Donald Prater, �galement biographe de Rilke a consacr� � Zweig un ouvrage tr�s complet, qui fut traduit en fran�ais. (Donald Prater, Stefan Zweig, Editions La Table Ronde)

 

 

SOMMAIRE

 

Politique et litt�rature : L�h�ritage d�Edward Said - Karim Emile BITAR

 

Jules C�sar, homme de lettres - Luciano CANFORA

 

 Le bonheur est dans le grec � Jean-Alphonse BERNARD

 

Politique et litt�rature au Moyen Age � Michel ZINK

 

Jefferson, le p�re de la d�claration d�ind�pendance des �tats Unis - Andr� KASPI

 

Petit dictionnaire des �crivains latino-am�ricains vus de Paris � Fran�ois BROCHE

 

La � Beat Generation ï¿½ et son influence sur la soci�t� am�ricaine - Elizabeth GUIGOU

  

Stefan Zweig ou le cosmopolitisme humaniste - Karim BITAR

 

Le paradis de Retz - Michel BERNARD

 

Les �crivains et la R�volution - Bernard VINOT

 

Napol�on ou le mythe litt�raire par excellence - Jean TULARD

 

 Chateaubriand et la politique � Guy BERGER

 

Politique de La Com�die humaine - Roger PIERROT

 

La Commune, les communards, les �crivains, ou la haine et la gloire - Sylvain PIVOT

 

Zola, le r�publicain incommode - Henri MITT�RAND

 

Les pamphl�taires et pol�mistes - Fran�ois BROCHE

 

Gandhi politique et lecteur � Karim BITAR

 

Otto Abetz le manipulateur � Barbara LAMBAUER

 

Vaclav Havel, de la dissidence � la pr�sidence � Fran�ois BROCHE

 

Les passions litt�raires du g�n�ral de Gaulle - Alain LARCAN

 

Politique de Fran�ois Mauriac - Violaine MASSENET

 

Une politique de la litt�rature - Nicolas TENZER

 

Aron notre ma�tre � Christian SAVES

 

Tony Judt, un aronien � New York � Karim BITAR

 

 

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